Low code, no code… Toutes les infos pour y voir plus clair !

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Ethan Perret

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Parmi la multitude de possibilités dans le monde du développement, entre agences no code, freelance, agences de développement ... Comment choisir son prestataire ? Pour commencer, comprendre les technologies utilisées et le "jargon" est un bon début ! Et comme on en entend de plus en plus parler, un focus sur le no code s'impose ! Ce terme doit certainement vous évoquer quelque chose, mais qu’en est-il du low code ? C’est moins probable, car cette nouvelle technologie est pour le moment moins communiquée, et donc peu connue du « grand public ». Pourtant, elle est très prometteuse et offre de nombreux avantages. Mon objectif ici est donc de vous présenter les différentes possibilités de langages et de techniques de développement, sans que votre cerveau ne surchauffe 🤯. Let’s go !

Table des matières

Le développement traditionnel : un peu de contexte

Du code binaire aux langages

Avant de parler low code, il est important de comprendre comment sont créés les applications, logiciels, sites… tels que nous les voyons aujourd’hui. Ce qui se cache derrière… ce sont des 0 et des 1 😐. Pas très fun je vous l’accorde, mais ce sont bien des combinaisons de ces chiffres qui permettent la création de ce que nous connaissons aujourd’hui. Un nom, que vous devez sans doute connaître, a été donné pour ce langage en 0 et 1 : le binaire.

Heureusement, aujourd’hui nous n’écrivons plus des 0 et des 1 à la suite pour créer nos solutions. Depuis que le binaire a été créé, le développement a été facilité par le biais de langages de programmations (ex : javascript, C++, Python…). Ces langages permettent aux développeurs d’indiquer de façon codée les actions à effectuer par l’ordinateur.  Il en existerait environ 2500 aujourd’hui, mais certains sont beaucoup plus utilisés que d’autres, selon leurs particularités.  Pour en avoir un aperçu, il existe des classements, par exemple sur TIOBE.  

low code et code HTML
ça semble complexe, mais c’est quand même plus simple que des 0 et des 1 ! 😉

Les limites du code traditionnel

On peut dire qu’on a pas mal fait le tour du développement dit traditionnel, et on est arrivé à un stade où 2 contraintes sont difficilement contournables :

1. Le temps de développement

Eh oui, tout construire, ça prend du temps et c’est bien normal ! Cependant, les projets prennent souvent des mois, et peuvent donner l’impression aux clients de ne jamais finir… Si bien qu’à la fin, le produit risque de ne plus être tout à fait d’actualité si le marché ou les besoins ont connu en parallèle une évolution rapide.

Concernant ce dernier point, une petite parenthèse nous tient à cœur ! Grâce à un cadre de travail AGILE la gestion de projet est plus souple et permet aux développeurs de s’adapter en cours de travail à des changements de priorités. Indispensable à nos yeux, surtout dans le monde du digital ! Plus d’infos sur l’Agile, par ici 👉!

2. Le coût d’un développement traditionnel

En raison du temps de développement expliqué ci-dessus tout d’abord, car les facturations se font souvent au temps passé. En gros, le sur-mesure, ça a un coût pourrait-on résumer ! C’est vrai, et d’autant plus quand il y a une plus forte demande que d’offres sur le marché…

Et c’est le cas pour les développeurs actuellement, car les besoins de développement se retrouvent vraiment à tous les niveaux dans notre quotidien : toutes les applications mobiles, les plateformes web, et sites … Sans parler du monde professionnel avec les logiciels, les automatisations, IA, etc …

C’est dans ce contexte de forte demande, de délais plutôt longs et de coûts de développement élevés que des solutions alternatives ont émergé.

Le no code et ses principaux atouts

Au lieu de créer un énième langage de programmation, c’est la technologie qui a été remise en question cette fois-ci.

Dans le No Code, comme son nom l’indique, il n’est plus question de saisir une seule ligne de code, c’est l’usage qui est totalement modifié.

Les outils No code se présentent sous forme de “builder” permettant de construire les sites ou applications en glissant-déposant des composants déjà préconstruits. Parmi un des plus anciens, on peut citer l’exemple de Wix pour créer son site web, sans expérience particulière en développement.

Simplicité d’utilisation et rapidité d’exécution

Sans connaissance et de manière plutôt instinctive, on peut parvenir à créer un site dont le design est agréable.

Des tarifs accessibles

Les outils no code étant conçu pour les non développeurs, souvent sous forme d’abonnement logiciel, leur tarif est bien moins élevé que faire appel à un développeur. Attention cependant aux effets d’annonces indiquant des services gratuits : bien souvent, il faut payer à la moindre option, et le cumul peut s’avérer bien plus coûteux qu’il n’y parait !

Mais alors, si c’est simple et pas cher, pourquoi s’embêter à savoir coder me direz-vous ??? Vous me voyez venir, tout n’est jamais si idyllique …

Les limites du no code

Des fonctionnalités non exhaustives

Avec le no code, plus question de sur-mesure ! C’est son principal défaut : le no code limite son utilisateur à ce que l’outil a prévu, là où le développement traditionnel permet une créativité illimitée et des fonctionnalités originales.

Attention aux coûts cachés !

Comme souvent dans les services peu chers, voire gratuits, il faut se méfier des coûts cachés : bien entendu, il est normal qu’un éditeur touche les revenus de son travail, c’est pourquoi la facturation initialement proposée varie selon différentes options ou fonctionnalités à activer. 

De même, comme l’outil limite les possibilités, on peut rapidement être amené à ajouter d’autres solutions pour pallier les manques, ce qui donne au global un résultat pas si bon marché qu’escompté !

Pour résumer, nous avons donc : 

  • d’un côté, le code traditionnel qui permet une grande créativité, mais demande du temps et du budget
  • et d’un autre, le no code qui donne la possibilité à des non développeurs de créer simplement et à bas prix des outils digitaux, mais avec des fonctionnalités et une personnalisation très limitées.

N’y aurait-il pas une 3ème possibilité ? 😉

Le low code en alternative

Nous voici donc arrivés au cœur de notre sujet ! Qu’est-ce donc que le low code, et surtout, qu’est-ce qui le différencie du code traditionnel et du no code ?

Définition

Avant de parler de définition, vous devez comprendre d’où vient ce mot. « Low » signifie « bas » en anglais, ce qui revient à dire « moins de code ». Tout comme le « no-code », qui veut littéralement dire « non-code », « pas de code ». Mais ça, vous l’aviez deviné, car vous êtes trop fort en anglais 😉

Pour faire simple, l’objectif du low code est de prendre le meilleur du développement traditionnel, c’est-à-dire sa capacité de personnalisation illimitée, ainsi que le meilleur du no code, donc ses gains de rapidité et ses coûts nettement inférieurs à ceux du développement traditionnel.


Comment ça marche ?

A l’instar du no code, le low code fonctionne avec un builder, c’est-à-dire un logiciel comprenant une interface visuelle permettant de faire glisser des éléments, créer des fonctionnalités dynamiques, etc. Seulement, si une fonctionnalité précise n’existe pas dans le builder, c’est simple : le développeur a le choix d’écrire où il le veut des lignes de codes venant compléter et personnaliser le tout. C’est pourquoi nous résumons ainsi le Low Code : le meilleur des deux mondes (du développement traditionnel et du no code) !

Les avantages du low code

1. Gain de temps

Le système de type builder emprunté au no code permet aux développeurs de gagner du temps sur la base du travail à effectuer.

2. Capacité de personnalisation

La différence avec le no code, est que les interfaces low code permettent d’intégrer du code afin de développer toutes les fonctionnalités et personnalisations imaginables.

3. Réduction des coûts

Attention, comme j’aime le rappeler : low code ≠ low cost ! La réduction des coûts est une conséquence directe de la réduction du temps passé à développer, mais en aucun cas une dégradation de la valeur.

Comment choisir entre développement traditionnel, no code et low code ?

Pour conclure, j’espère déjà que vous y voyez plus clair après ces quelques explications, car c’est bien là notre objectif principal : rendre le digital plus simple et accessible !

Les questions qui aident

Il n’y a pas de réponse toute faite, cependant il y a de bonnes questions à se poser ! Comme avant tout projet, il est toujours bon de se rappeler des fondamentaux : POURQUOI ai-je besoin de cet outil ? Qu’est-ce que j’en attends ? Quels sont les objectifs réels derrière le projet ?

Prenons pour l’exemple un cas qui parle à tout le monde : la création de site web.

Voici quelques questions à se poser afin de déterminer quelle technique sera la plus appropriée :

  • Question 1 : site vitrine, ou site marchand ?
  • Question 2 : pour un site vitrine, qu’en attend-on ?
  • Question 3 : Comment nos clients ont-ils connaissance de notre existence habituellement ? Espère-t-on plus de clients grâce au site ?
  • Question 4 : Une stratégie digitale omnicanal est-elle déjà en place ?
  • Question 5 : Des envois de newsletter sont-ils prévus ?
  • Question 6 : Une partie blog est-elle à envisager ?
  • ….

Bien sûr, la liste est loin d’être exhaustive ! Et pour chaque réponse, se reposer la question du POURQUOI afin de déceler toutes les fonctionnalités qui seront nécessaires pour un projet réussi !

Ce n’est qu’ainsi qu’on arrive à déterminer les vrais enjeux derrière un : “je voudrais juste un site tout simple”. Et ça permet aussi de faire le tri côté prestataires : un bon accompagnement nécessite forcément de se poser des questions !

Savoir analyser les avantages de chaque solution

Selon les réponses, on peut tout à fait imaginer qu’un développement no code suffirait.

Mais dans bien des cas, ses limites sont un peu trop contraignantes pour prendre en compte tous les besoins qui se cachent en réalité derrière un site : le no code va permettre d’obtenir rapidement et à bas coûts une façade correcte.

Cependant, il va falloir la compléter par d’autres outils ainsi que des manipulations du clients pour pouvoir gérer correctement des fonctionnalités liées, telles que du contenu dynamique.

En revanche, un développement en code traditionnel ou en low code vont permettre d’obtenir toutes les fonctionnalités souhaitées : le choix dépendra du délai souhaité ainsi que du budget, car à projet équivalent, le Low code est plus rapide, et plus économique que le développement traditionnel !

On peut résumer et simplifier ainsi les caractéristiques et avantages de chaque technique :

low code vs no code

Pour synthétiser, le low code est une technique de code à la croisée du code tradi et du no-code, reprenant leurs avantages respectifs : le 100% sur-mesure et évolutif, la rapidité et la simplicité.

Comme chaque projet est unique, il faut surtout penser à prendre le temps de se poser les bonnes questions, afin de ne pas se retrouver avec des coûts supplémentaires ou du travail à refaire à très court terme.

N’hésitez pas à nous contacter si ces sujets vous interpellent, ou si vous vous posez des questions par rapport à votre propre situation, on se fera un plaisir de vous en dire plus sur notre vision de développement 😊